Décembre 2012
Notre attitude devant une difficulté
Ce mois ci je ne ferais pas de grand discours, ce sera juste un dessin pour vous faire réfléchir sur votre attitude devant une difficulté.
Ou vous situez vous sur cet escalier ?
En faisant des étirements et des assouplissements, ont peut étirer les muscles mais lorsque le blocage est osseux,
il ne sert à rien de s'obstiner au risque de créer des séquelles irréversibles.
Mais que cela ne vous donne pas une excuse pour rester raide, même si on gagne pas en souplesse, les étirements sont bénéfiques pour le corps afin d'éliminer les tensions accumulées tout au long de la journée.
Tout le monde devrait faire des exercices d'étirement tous les jours pour rééquilibrer les tensions du corps.
Février 2012
Plus de kimé, mais c'est quoi le Kimé ?
On entend souvent le professeur nous dire "Plus de kimé" mais que veut dire cette expression ?
Que veut dire kimé, il se traduit souvent par "l'esprit de décision" mais que cela peut il représenter lors de la pratique ?
On pourrait dire que c'est le moment ou la force est à son maximum, la plus intense possible, ou le pratiquant donne tout ce qu'il a !
En Karaté-dô, le kime est souvent désigné comme étant "l'esprit de décision" mais l'autre signification admise est "énergie pénétrante".
Cela correspond à la brève mais intense concentration d'énergie (certains experts tel sensei Mitsusuke Harada parle d'explosion), augmentée d'un influx mental allant dans le même sens au moment du contact avec l'adversaire, que cela soit dans une technique d'attaque (Atemi) ou une technique de défense (Uke wasa).
Le kimé est la manifestation ultime de l'efficacité en Karaté do mais aussi dans les autres arts martiaux d'origine asiatique.
La plupart du temps en Karaté do, le kimé est accompagné d'un kiai, c'est-à-dire l'extériorisation spontanée de cette explosion énergétique. C'est un cri puissant, plus ou moins long, provenant du Hara, celui-ci étant défini comme le centre de l'énergie vitale, situé à 3 cm environ sous le nombril, correspondant au Dan Tian chinois.
Pour qu'un kime soit vraiment efficace, la période de contraction musculaire doit être extrêmement brève et doit concerner uniquement:
les muscles des avant-bras afin de protéger le poignet et de mettre la main dans la position de frappe idéale
la ceinture abdominale afin d'assurer la verticalité de la structure et la solidarisation entre les hanches et le buste
la charnière inter-costale (environ 10 cm sous les aisselles) afin de transmettre l'énergie du Hara vers le bras
les muscles des membres inférieurs (mollets, quadriceps) afin de favoriser l'enracinement dans le sol
Par contre, durant la période précédant la mise en œuvre du kimé, il faudra veiller à ne surtout pas contracter les épaules, ni les biceps, ceci, afin de ne pas entraver la prise de vitesse nécessaire à la bonne exécution de la technique.
On peut en déduire que le kimé utilise donc autant le mouvement physique (l'énergie cinétique accumulée par le mouvement du bassin ayant entraîné et renforcé la vélocité du bras exécutant la technique) que l'énergie générée par le Hara lui-même (le Ki).
La condition sine qua non d'un kimé efficace, réside dans le fait d'éviter à tout prix toute déperdition d'énergie lors de l'impact sur la cible. Or, cela ne s'obtient que par un enracinement très fort dans le sol, par l'intermédiaire d'une position stable, donnant un appui maximal sur la jambe arrière (lors d'un zen-kutsu dachi ou d'un fudo dachi).
Dans cette Voie martiale qu'est le Karaté-dô, plus que la victoire, le but est la maîtrise de l'esprit qui elle-seule permet de dominer le corps. Le kime en est la parfaite illustration car il ne s'acquiert qu'après de longues années d'une pratique martiale assidue.